Un Predator ou juste une Proie ?

Enfin, il est arrivé après 8 ans d’absence, le retour de Predator sur le grand écran était attendu de pied ferme. A la tête de ce nouveau projet : Shane Black, présent au casting du tout premier sorti en 1987. On lui doit également Iron Man 3. A-t-il réussi à ressusciter une franchise que l’on sait malade, notamment à travers plusieurs suites n’ayant jamais eu le succès escompté.

The Predator 2018 par Shane Black

Le film annoncé depuis plus d’un an subit une très grande attente des fans et des journalistes. Dès lors que l’on apprend que Shane Black sera au commande de ce nouvel opus, on se dit que nous allons retrouver les ingrédients qui ont fait la légende du premier film où il jouait le rôle de Hawkins.

Mais une question revient sans cesse, « est-ce que le style si particulier de Shane Black pourra s’allier avec les envies de la Fox… »

Une introduction parfaite pour le retour de notre ami alien. En effet, Shane Black n’attend pas 45 minutes avant d’introduire le PREDATOR, il est tout de suite à l’écran, avec une musique que l’on connaît tous. Tout le monde a déjà vu ou entendu parler de ce chasseur, l’idée de l’introduire dès le départ est ingénieuse. Contrairement au tout premier où il faut un certain temps avant de le voir apparaître.

On peut remarquer des les premières minutes un style nostalgique aux films des années 80 et 90. On pourra même faire des allusions à l’Agence tout risque, le 6ème sens ou Indépendance Day…

Des Incohérences au casting

L’acteur principal Boyd Holdbrook impose son style, il donne un ton très badasse et ressort une sensibilité avec son fils autiste. On ne peut être que séduit, connu dans Narcos, Boyd semble prendre la succession d’un Bruce Willis avec tout autant de talent.

Pour l’accompagner, un bande de militaire taré, où humour et sympathie ne laisseront personne indifférent. Des répliques qui assument totalement le style de Shane Black, mais petit à petit le film n’assume plus son statut. Des incohérences viennent entériner nos espoirs et notre attente…

Sans révéler l’histoire, le scénario part un peu dans tout les sens et on a l’impression que l’on essaye de mettre un maximum de chose sans réellement développer le fond. De plus des erreurs à l’écran marque la frustration entre des scènes digne d’un film culte et des maladresses. Je vais vous donner deux exemples assez marquant, la mort d’un des personnages, où nous n’avions pas compris que ce dernier était mort. Ensuite, l’une des bêtes qui accompagne le predator change radicalement de comportement et désacralise totalement le mythe sur certains plans.

De ce fait, on sous entend les incohérences entre Shane Black et la Fox. Des sources de la production, on également fait part des problèmes de montage du film à plusieurs reprises…

En conclusion, le film reprend les fondamentaux qui ont créé la saga. Il s’agit certainement du film le plus accompli après celui de 1987. Malheureusement, il ne dépasse pas son ainé à cause d’avis divergents et le manque d’un scénario pertinent. Le film laisse une porte ouverte à un nouvel opus, notre avis est mitigé sur le fait de poursuivre la saga surtout dans ces conditions. Pour l’ensemble des éléments, Note Critique lui attribue la note de 6.5/10, attention à ne pas vous faire chasser !

Note Critique à la radio pour débriefer sur The Predator (à partir de la 23 min):

 

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